L’urbanisation croissante pose des défis considérables en matière de mobilité. Avec pour objectif la libération de leurs données et en permettant aux usagers et au secteur privé d’accéder à un maximum d’informations, les villes dites intelligentes (ou smart cities) utilisent de plus en plus les NTIC (Nouvelles Technologies des l’Information et de la Communication). Elles permettent ainsi de développer de nouveaux outils et de nouveaux services de mobilité…
Une meilleure gestion des flux par la modélisation autour du monde
En libérant les données publiques, les villes peuvent optimiser leurs systèmes de transport en favorisant la multi-modalité. « On pense aujourd’hui qu’en donnant accès à de nombreuses informations, on va libérer l’innovation pour quantifier les flux de circulation, les modéliser et mieux les gérer » explique Gabriel Plassat, ingénieur Transport & Mobilité à l’ADEME. Les acteurs privés commencent ainsi à s’emparer des données publiques pour élaborer des simulations de trafic et des modèles prédictifs, capables de prévoir et d’anticiper les futurs systèmes de déplacements urbains. « Par exemple, IBM a proposé pour les villes de Stockholm et de Singapour des modélisations de transport intelligent » ajoute Gabriel Plassat.
Villes numériques et transports intelligents, un enjeu pour la France
Conscient de l’enjeu majeur que représente l’éco-mobilité urbaine en matière de préservation de l’environnement et de compétitivité de nos territoires, le gouvernement français a lancé en février dernier, deux appels à projets sur la « ville numérique » et les « systèmes de transports intelligents » dans le cadre du programme national « Investissements d’avenir ».
Celui sur la ville numérique vise à soutenir les projets de R&D sur les technologies, produits et services innovants de la ville intelligente et interactive selon trois principales thématiques :
- la collecte des données,
- le traitement et la simulation de données en temps réel
- et les interfaces d’usages intelligentes.
Le second appel à projets a pour objectif de soutenir les projets de R&D sur les technologies numériques des transports sur trois axes centraux : les systèmes d’information des usagers, les systèmes d’aide à la gestion des déplacements et ceux de communication pour véhicule.
Les applications des données publiques sur Smartphone émergent
Sites Internet et applications mobiles pour smartphones fleurissent afin de faciliter les déplacements des citoyens en ville. « Le téléphone portable devient l’assistant personnel de mobilité. Il permettra bientôt à tout usager de gérer la complexité de son trajet grâce un large choix de modes de transport » indique Gabriel Plassat. Covoiturage, autopartage, pratique du vélo et utilisation des transports collectifs montent en puissance d’année en année grâce à l’essor des supports numériques mis à la disposition des usagers. Ces sources d’informations publiques, associant données en temps réel et géolocalisation, permettent de découvrir les parcs à vélos et parcs automobiles les plus proches, de mettre en relation conducteurs et passagers pour des trajets de covoiturage ou d’assurer une information très complète sur les bus, cars, métros et tramways (lignes, horaires et trajets préférentiels).
Source : Mobilite-durable.org
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