L’étude Comparative Environmental Life Cycle Assessment of Conventional and Electric Vehicles publiée dans le Journal of Industrial Ecology, propose enfin une analyse comparative des impacts écologiques sur tout le cycle de vie.
Cette étude permet de contrer les lobbies français de l’énergie et du secteur automobile qui nous rabattent les oreilles depuis des années avec leur voiture soit disant « 0 carbone ». La principale conclusion est en effet que « pour tous les scénarios étudiés, combustion de carburant ou production d’électricité, la phase d’utilisation est responsable de la majorité des impacts en terme de dérèglement climatique ».
L’étude démontre par ailleurs que la fabrication d’un véhicule électrique émet deux fois plus de gaz à effet de serre que la fabrication d’un véhicule traditionnel ! La fabrication de trois composants (batterie, moteur électrique, et système de refroidissement) totalisent entre 58 et 67 % des impacts écologiques liés à la fabrication.
Au final, s’il est alimenté par une électricité émettant 500 grammes d’équivalent CO2 par kWh (moyenne des pays de l’OCDE), comparé à un véhicule diesel, un véhicule électrique réduit de 10 à 14 % les émissions de GES sur son cycle de vie. Une bien maigre performance au regard de la voiture « 0 carbone » que nous promettent les lobbies français du nucléaire et de l’automobile… D’autant que, dans certains pays développés tels que l’Allemagne et l’Australie qui recourent massivement au charbon pour produire leur électricité, un véhicule électrique émettra jusqu’à 27 % de gaz à effet de serre de plus qu’un véhicule diesel (sur tout le cycle de vie).
Source : Green It