Le mardi 16 janvier 2024, Bénédicte Rozes, Présidente de Mobicoop, a participé à l’émission de RCF Radio « Je pense, donc j’agis » consacrée au covoiturage.
Elle est notamment intervenue sur le questionnement de l’imaginaire de la voiture indivuelle : « partager une voiture, c’est certes partager un trajet, mais c’est aussi des échanges, des discussions : on se livre dans une voiture. Il y a cette espèce de bulle propice à l’échange et ces trajets sont précieux parce qu’on est moins stressé, plus détendu, parce qu’il y a cette bonne humeur. Mais ça suppose de s’ouvrir à l’autre ».
La Présidente de Mobicoop a également expliqué que « sur des zones rurales, la difficulté c’est d’arriver à cette fameuse masse critique, c’est d’arriver à mettre en relation des trajets qui sont concordants et quand vous avez des bassins d’emploi et de vie qui sont épars, c’est extrêmement compliqué ». Et pour elle aussi, cela doit s’inscrire dans une réflexion plus globale : « ça suppose de questionner la mobilité et c’est du travail de longue haleine ».
L’émission a été conclue par une affirmation forte : « la mobilité n’est pas un bien comme les autres« . Et avec Mobicoop, Société coopérative d’intérêt collectif, dédiée au co-voiturage au stop et au transport solidaire, Bénédicte Rozes veut être vigilante « à la marchandisation ». Et elle explique : « le risque c’est qu’on ait des opérateurs privés qui captent le covoiturage sur les axes principaux et qu’on délaisse toute la périphérie parce qu’elle n’est pas rentable économiquement ».