En 2012, la mobilité à longue distance des personnes résidant en France métropolitaine diminue. Par rapport à 2011, le nombre de voyages effectués baisse ainsi que les kilomètres parcourus.
Pour leurs voyages à longue distance, les parts des différents modes de transport varient peu et la voiture demeure de loin le mode le plus utilisé avec près de 70% des voyages. Le train est davantage utilisé par les habitants des grandes agglomérations et par les plus jeunes.
Les distances moyennes évoluent peu
La distance moyenne des voyages varie peu en 2012. Ceci masque une légère baisse de la distance moyenne des voyages avec nuitée qui passe de 1 400 km à 1 380 km et une diminution de 4,8 % du nombre des trajets de moins de 250 km, tandis que le nombre de voyages au-delà de 250 km baisse dans une moindre mesure par rapport à 2011. Cette baisse correspond en grande partie à la décroissance du nombre d’allers-retours dans la journée.
En termes de kilomètres parcourus, la baisse est plus nette pour les voyages de plus de 900 km, notamment pour l’avion qui diminue de 4,6 % en passant de 104 milliards de kilomètres en 2011 à 99 milliards en 2012, sous l’effet de la réduction du nombre des déplacements les plus longs et de la diminution de leur distance moyenne. Pour les trajets de moins de 900 km, les distances parcourues en voiture baissent un peu plus fortement, en particulier pour les voyages de moins de 250 km : en 2012, 26 milliards de kilomètres ont été parcourus en voiture lors de ces déplacements contre 27,5 milliards en 2011.
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Des modes de transport dépendant du lieu de résidence
La prédominance de la voiture est la plus accentuée pour les voyages des personnes habitant une commune rurale. 84 % de leurs voyages personnels sont effectués en voiture tandis que seulement 60 % des trajets pour motif personnel ayant leur origine en agglomération parisienne sont réalisés avec un véhicule personnel. Entre ces deux extrêmes, la part de la voiture varie régulièrement selon la taille d’agglomération d’une manière inverse à celle du train. La part de celui-ci est plus importante pour les voyages professionnels, notamment pour les déplacements partant de l’agglomération parisienne où il s’agit même du mode dominant avec 51 % des trajets à plus de 100 km, favorisé par les pratiques de prise en charge de ces déplacements par les entreprises et par la plus grande offre de transport.
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Des disparités régionales qui demeurent
Les voyages avec nuitée s’effectuent majoritairement en France, à 86 % lorsque le motif est personnel et 84 % lorsqu’il est professionnel. Parmi les grandes régions, l’Île-de-France est à l’origine de 27 % des voyages avec nuitée effectués alors que les Franciliens de plus de 15 ans représentent 18,6 % de la population. Ils effectuent en moyenne 4,6 voyages personnels avec nuitée contre 3,1 en moyenne, en baisse de 0,1 voyage par an dans les deux cas. Ils sont à l’origine de près d’un voyage sur trois à l’étranger.
Comme en 2011, le Nord-Pas-de-Calais est à l’origine de 3,7 % des voyages personnels avec nuitée bien qu’il représente 6,3 % de la population des 15 ans ou plus. Dans cette région, le nombre moyen de voyages personnels avec nuitée par habitant n’est que de 1,8, en baisse de 0,1 par rapport à 2011.
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Le train plus utilisé par les jeunes
Pour les voyages personnels avec nuitée, l’utilisation des différents modes de transport varie selon l’âge des voyageurs, même si la voiture reste très largement le mode majoritaire pour toutes les tranches d’âge. Mais il est moins utilisé par les moins de 24 ans qui effectuent 62 % de leurs voyages personnels avec nuitée par la voiture et 23 % avec le train. Les personnes de plus de 65 ans réalisent leurs voyages personnels à longue distance plus en autocar et moins en train et en avion que l’ensemble de la population. Dans les tranches d’âge intermédiaires, la voiture est encore plus dominante et l’autocar a une part extrêmement réduite.
78 % des 35-49 ans ont effectué un voyage de plus de 100 km avec une nuitée pour des motifs personnels en 2012, alors que cette proportion n’est que de 64 % pour les moins de 24 ans. Le taux de départs a globalement baissé entre 2011 et 2012 pour les plus de 35 ans, alors qu’il a augmenté de 2 points pour les plus jeunes. Cette hausse marque un infléchissement de la baisse de la mobilité des plus jeunes dans les années précédentes.
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