De plus en plus lourd, de plus en plus sale, de plus en plus coûteux à extraire : voilà ce qui caractérise une part croissante du pétrole consommé dans le monde.
Les conséquences économiques et environnementales du pétrole à 100$ le baril ont beau être désastreuses pour les pays importateurs et pour la planète, la dépendance au précieux fluide est telle que seule la pénurie semble être à même de mettre un terme à son hégémonie actuelle dans les transports.–
Un désastre écologique
Des pétroles capables d’absorber plus d’énergie à la production (extraction, transport, raffinage et distribution) qu’ils n’en fournissent pour faire tourner les roues d’une voiture !
Comment est-ce possible ? C’est très simple : avant d’être mise sur le marché sous une forme moléculaire conforme aux exigences du marché mondial du pétrole, la ressource brute puisée à même l’écosystème n’a pas de valeur marchande. Aussi précieuse soit-elle, l’industrie pétrolière s’est toujours refusée à lui donner un prix. La plupart des experts pétroliers jugeant sans doute superflu le fait de constituer une cagnotte qui servirait aux générations futures pour réparer les atrocités commises et/ou soutenir l’investissement dans des sources d’énergie plus durables.
De fait, le pillage des ressources n’est soumis à aucune sanction sinon celle de renchérir un peu plus le coût de production final du baril. Or, à plus de 100$ le baril, il est très rentable d’engloutir de grande quantité d’énergie sans valeur marchande pour produire le précieux fluide.–
Un désastre économique
Pour les pays importateurs, à plus de 100$ le baril, le pétrole est évidemment l’ennemi public n°1 que tous les dirigeants politiques non corrompus devraient combattre avec la plus grande détermination.
Prenons le cas de la France : l’an dernier, l’importation du seul pétrole a plombé la balance commerciale française de près de 50 milliard d’euros. Une partie de ce pétrole est heureusement très bien valorisée à travers les activités de transformation à forte valeur ajoutée : industrie manufacturière, industrie chimique, matériaux… Mais à coté de cela, une part non négligeable continue d’être lamentablement gaspillée dans des moteurs à 30% rendement pour rouler en ville ou parcourir des petits trajets, moteur froid.
L’automobile n’est évidemment pas la seule responsable. Mais elle compte indiscutablement parmi les usages prioritaires auxquels il va bien falloir s’attaquer pour réduire l’extrême dépendance au pétrole des transports. Surtout lorsqu’il s’agit de déplacements de type urbain, effectués à une vitesse moyenne qui dépasse rarement 50 km/h avec une seule personne à bord.–
Conséquences sociales de plus en plus négatives
Que le moteur à pétrole va continuer à vivre dans ce siècle, c’est une certitude hélas. Ce qu’il faut espérer en revanche, c’est que les millions de travailleurs pauvres qui alimentent le cercle vicieux de l’économie pétrolière comprennent l’urgence à sortir de cette impasse. Même sans voiture électrique, des solutions existent : transports collectifs, vélo, vélo à assistance électrique, covoiturage…
Au siècle dernier, à moins de 40$ le baril en moyenne, le pétrole a permis à quelques centaines de millions de privilégiés de se déplacer seul au volant de voiture à pétrole à moindre coût. Travail, loisirs, découverte, promenade, vacances : autant d’activités que l’automobile a facilité avec une très grande liberté.
Mais les temps changent. À plus de 2 milliards de consommateurs acharnés, il est totalement illusoire d’imaginer poursuivre dans la voie du toujours plus de pétrole ! Et ça, il est urgent que le monde entier en prenne conscience ! À commencer bien sûr par les vieux pays consommateurs qui ont un devoir : montrer le chemin à suivre plutôt que s’entêter dans les vieux schémas du siècle dernier. L’époque du « toujours plus de » est définitivement dernière nous. L’avenir : Faire mieux avec moins !
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Crédit photo : Connaissancedesenergies.org
Graphique présentant les coûts du pétrole vs sa provenance réalisé par Benoît Thévard, ingénieur indépendant spécialisé sur la question du pic pétrolier – avenir-sans-petrole.org
Source : Automobile-propre.com
Le changement de mode de vie est la vraie solution à ce désastre!