En 2012 comme en 2011, les Français sont favorables aux énergies renouvelables. Solaire, bois, pompes à chaleur, ils seraient près de 60 % à les choisir pour se chauffer, s’ils en avaient la possibilité. Les éoliennes obtiennent également un accueil positif.
Sensibles à la question environnementale, les Français sont prêts à modifier leurs comportements face au changement climatique, deux tiers même à faire des sacrifices. Un tiers déclare avoir déjà agi ou avoir l’intention de le faire pour réduire sa consommation d’énergie.
Le coût de l’énergie reste une question centrale : face à une montée des prix, la moitié des Français réduirait sa consommation.
Le parallèle avec la mobilité est flagrant: les 2/3 des français sont prêts à utiliser des modes de transport alternatif à l’usage de la voiture en solo mais très peu passent à l’acte pour l’instant dans les pratiques quotidiennes.
Cela étant, le coût reste déterminant : face à la perspective d’une augmentation du prix de l’énergie dans les prochaines années, une personne sur deux déclarait en juin 2011 qu’elle réduirait sa consommation (graphique 4), soit cinq points de plus que début 2010.
Une personne sur quatre aurait investi dans des dispositifs plus économes en énergie, une proportion rétrécie en dix-huit mois. Signe de l’importance du coût de l’énergie, début 2011, les deux tiers des Français déclaraient connaître le montant de leur dernière facture d’électricité à 10 euros près, dont la moitié à l’euro près.
Mais le même calcul n’est pas encore fait pour les usagers de la route en dehors du moment de l’achat d’un véhicule.
Le coût du carburant explique probablement aussi la préférence pour le diesel : en juin 2011, 45 % des Français auraient opté pour le diesel thermique, s’ils avaient dû acheter une voiture, contre 34 % pour les carburations alternatives (GPL, moteurs hybrides ou tout électrique).
Les véhicules électriques semblent perçus comme un moyen de limiter les frais : les plus modestes, mais aussi les personnes qui réduiraient leur consommation en cas de hausse des prix de l’énergie, les auraient choisis davantage, en part relative (respectivement 15 % des ménages touchant moins de 900 euros par mois, contre 8 % pour l’ensemble de la population).
Les deux sources principales des émissions de C02 sont, par ordre d’importance décroissante, les logements et les navettes vers le lieu de travail ou d’études. Les logements émettent en moyenne 3 150 kg de CO2 par an ; les émissions atteignent 4 200 kg de CO2 par an sous les climats montagnard et semi-continental. Les maisons individuelles des pôles urbains, souvent anciennes et chauffées au fioul, émettent plus de CO2 que celles du périurbain, plus récentes et souvent dotées d’un chauffage 100 % électrique. À l’inverse, les émissions liées aux navettes sont plus importantes dans le périurbain, où les besoins de transport sont importants mais l’offre de services de transports réduite.
Les émissions de CO2 des déplacements sur une carte de France sont presque le négatif de celles des maisons individuelles. Pour cela, est pris en compte aussi bien les moyens de transports individuels que collectifs mais uniquement pour les déplacements domicile-travail et domicile-études des ménages. Les pôles urbains émettent moins de CO2 que leur couronne périurbaine. Par ailleurs, les émissions de CO2 sont faibles dans les espaces ruraux où le nombre de trajets domicile-travail est moindre. Si on additionne les deux types d’émissions précédentes (habitat et déplacements) et qu’on rapporte le résultat au nombre de personnes concernées, l’effet du climat (baisse de la température) sur le chauffage l’emporte sur l’impact des déplacements au niveau régional. Au niveau local, c’est au contraire l’effet des déplacements qui l’emporte sur celui du climat, d’où une consommation totale plus faible dans les pôles urbains.
D’après le commissariat au développement durable