Attraper une voiture au vol pour aller travailler pourrait devenir courant. Alors que la journée de
demain, dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, sera consacrée au covoiturage, une nouvelle forme émerge, entre le stop et le covoiturage tel qu’on le connaît : le covoiturage dynamique. Une offre en temps réel qui est « l’enjeu majeur du covoiturage de demain », selon Olivier Branellec, président de la Fédération nationale du covoiturage et directeur de roulezmalin.fr.
Inscrit sur une application dédiée, le candidat passager indique son trajet, ou envoie un SMS codé s’il n’a pas de smartphone. La communauté de conducteurs compatibles reçoit alors une alerte en temps réel sur son téléphone intelligent. Reste à l’un d’eux à le récupérer au passage.
Davantage de liberté
Le site covivo.eu a réalisé plusieurs tests depuis 2010. Avec un résultat plutôt positif. « Malgré un nombre d’utilisateurs faible par rapport au nombre de voitures, les collectivités ont considéré le mouvement suffisant pour l’accompagner », explique Matthieu Jacquot, cofondateur de Covivo. Evidemment, les jeunes sont attirés par la spontanéité du service. « Mais pas seulement les 18-25 ans, insiste Matthieu Jacquot, les actifs de 25 à 40 ans également. » Et pour cause, le temps réel supprime un des obstacles majeurs au covoiturage. « Beaucoup craignent une perte de liberté, par exemple s’ils finissent plus tôt ou plus tard que prévu. Ce qui n’est plus le cas avec le temps
réel », développe Olivier Branellec. Mais les covoiturages anticipé et dynamique restent complémentaires car, poursuit-il, « la majorité organise encore sa mobilité à la maison ». Un bémol : un seuil minimum d’utilisateurs est nécessaire pour que chaque passager trouve son conducteur. Matthieu Jacquot avance donc pas à pas. « Aujourd’hui, l’objectif est de créer une communauté. Pour que le service se développe, il faut d’abord que les gens s’inscrivent. »
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