Quelles étaient vos attentes en collaborant avec Ecolutis et Covivo?
C’était déjà il y a trois, quatre ans. A la base c’était Ecolutis qui s’occupait de la partie animation/communication. Entre temps SNCF a racheté Ecolutis et ils ont créé la marque IDVroom. Nos attentes les plus fortes portaient sur le covoiturage dans des zones péri-urbaines et rurales et la cible du covoiturage domicile-travail.
La cible du covoiturage régulier est une cible difficile à atteindre, il y a toujours des améliorations possibles notamment pour la gestion et l’animation des communautés et espaces partenaires.
Est-ce que le covoiturage est pratiqué sur le site au delà de la Bourgogne, et quels sont vos liens avec les différentes agglomérations sur ces questions?
Il y a des axes qui fonctionnent mieux que d’autres comme l’axe Dijon-Chalon-Macon qui n’a pas de frontière régionale puisqu’il est à l’image du flux autoroutier sur l’A31, l’A5 et l’A6. Les autres axes Est Ouest, fonctionnent moins notamment parce qu’ils sont situés sur des territoires ruraux
Quels sont les objectifs de la Région pour l’avenir en ce qui concerne le covoiturage?
Le périmètre de la plateforme Mobigo ne concerne pour l’instant que la Bourgogne mais avec la fusion avec la Franche Comté une extension pourrait être envisagée, d’autant que des initiatives existent déjà que Covivo connait bien, notamment dans le Jura.
Quel lien y a t-il entre transport en commun et covoiturage? Sont-ils vraiment complémentaires?
Oui, ils sont complémentaires mais à l’avenir on espère simplifier encore les interactions entre la centrale d’information voyageur et la plateforme de covoiturage.
Notre politique c’est de communiquer sur la marque Mobigo, qui est d’abord associée aux transports en commun. A partir de là, les services complémentaires comme l’autopartage ou le covoiturage sont facilement accessibles pour répondre à des besoins que ne peuvent honorer les transports en commun. La porte d’entrée demeure le transport en commun mais nous sommes une des rares Régions à avoir cette approche globale avec le covoiturage et l’autopartage.
Quelles sont les conséquences de la loi NOTRe?
Tous les cars départementaux vont être gérés prochainement par la Région au 1er janvier 2017. On s’occupera donc des trains et des cars et peut-être également du transport scolaire. Mais si c’est encore assez flou, nul doute que nous allons reprendre la gestion des réseaux et les développer afin d’assurer une meilleure cohérence entre tous les réseaux de transports en commun sur le périmètre de la nouvelle grande région.
Y a t-il des installations d’aires de covoiturage, des projets, des structures urbaines?
La Région ne réalise pas et ne finance pas d’aires de covoiturage. Certains départements, comme la Côte d’or, la Nièvre ou la Saône-et-Loire et des communautés de communes installent des aires de covoiturage. On les retrouve donc sur l’ensemble du territoire.
Comment animez-vous la communauté de covoiturage? Est-ce que y a des campagnes publicitaires qui sont faites?
Il n’y a plus de campagnes publicitaires qui sont faites comme on a pu en connaître avec des affiches etc. Il y a toujours l’animation et la communication dans les entreprises, notamment pendant la semaine de la mobilité ou dans le cadre des plans de déplacements entreprises ou inter-entreprises. Il est important d’aller à la rencontre des salariés et des chefs d’entreprises pour lever les freins au covoiturage (contraintes horaires, covoitureurs inconnus..). Le covoiturage entre collègues via les communautés permet de rassurer les indécis et facilite l’expérimentation du covoiturage.