Pays Coeur d’Hérault a choisi Mobicoop pour développer sa nouvelle plateforme de covoiturage en logiciel libre, ils ont répondu à nos questions pour présenter leur projet.
Pourquoi avez-vous décidé de mettre en place un service de covoiturage ?
Depuis 2012, nous étions en réflexion sur notre schéma de mobilité, en lien avec le schéma de cohérence territoriale (SCOT). C’était aussi une des priorités portée par les élus sur le territoire. En effet, il était nécessaire de proposer plusieurs solutions de mobilité selon l’âge et les habitudes de chacun·e. Un bouquet d’offres adapté à chaque situation : d’où l’idée de proposer un service de covoiturage.
Actuellement, l’entrée et la sortie de Montpellier sont très encombrées du fait d’un l’auto-solisme généralisé. En effet, nous avons constaté que les ménages de notre territoire sont « suréquipés » en voitures par rapport à la moyenne départementale.
La réduction de l’utilisation de la voiture est aussi un des projets de notre Plan Climat, notamment sur les trajets domicile-travail et domicile-école. Notre objectif est de diviser par 4 les émissions de GES.
Pourquoi avez-vous choisi Mobicoop ?
Nous avons comparé les différents opérateurs et solutions existantes en France. Nous sommes accompagnés par la région Occitanie qui mène 4 expérimentations sur le territoire et Mobicoop a séduit le Pays Coeur d’Hérault pour sa philosophie et le service de covoiturage solidaire qu’elle développe.
Est-ce que notre forme coopérative et nos développements en logiciel libre vous ont motivé à nous choisir ? Si oui, pourquoi ?
Nettement ! Mobicoop se distingue des autres services pour sa forme coopérative, le « zéro commission » et son positionnement sur le logiciel libre. Le service que propose Mobicoop est également en complémentarité avec les autres expérimentations à l’échelle de l’Occitanie.
Quels étaient vos attentes et vos besoins ? Où en est la mobilité partagée et douce sur votre territoire ?
Nous sommes convaincus qu’une approche par territoire est la clé pour développer un covoiturage régulier car plus proche des besoins des utilisateurs. Développer la solidarité territoriale et proposer des solutions adaptées localement nous semble le plus pertinent. D’où le nom que nous avons donné à notre service, PichoLines, un clin d’œil à une production bien locale (la picholine est une olive de bouche). En même temps, la solution en logiciel libre nous renvoie vers une solution universelle puisque le service pourra se déployer ailleurs. Du local au global !
Le covoiturage existe déjà dans des communautés et villages, ce sont généralement des personnes qui se connaissent déjà, elles passent par des réseaux informels. Nous voulons aller plus loin en leur proposant un outil plus performant. Pour ce qui est de la mobilité douce, nous venons d’élaborer un Schéma Directeur Cyclable et travaillons en ce moment sur des infrastructures mieux adaptées à la pratique du vélo. Rezo pouce est aussi un acteur qui s’implante sur le territoire.
Quel type d’accompagnement et de conseils avez-vous reçu par l’équipe Mobicoop ?
Nous avons bénéficié de l’expertise de Mobicoop qui est un acteur historique dans la mobilité. C’est un plus, quand il faut expliquer ce qu’est le covoiturage et comment il peut se pratiquer aux élus et aux acteurs locaux. Nous avons aussi reçu des formations pour l’administration de la plateforme Picholines, et l’équipe est très réactive.
Quels sont les plus de la solution MobiRide ?
Un service avec une proximité territoriale développé en logiciel libre.
Bientôt sortira aussi notre service de covoiturage solidaire pour lequel nous sommes très impatients, il répondait aussi à notre besoin initial sur le territoire : offrir une solution de transports à ceux qui sont exclus de la mobilité.
Êtes-vous satisfait du résultat ? Si oui, pourquoi ?
Le site est très beau, c’est moderne et agréable. De même pour l’appli. Mais il est encore tôt et nous attendons la suite des fonctionnalités. La crise de la covid-19 va malheureusement impacter le lancement du service et il faudra je pense plusieurs mois avant une utilisation intensive du service.
Quels sont vos prochains projet pour la suite ?
Le paiement en ligne et le covoiturage solidaire. Pour ce dernier, cela va impliquer de créer une communauté de personnes bénévoles sur le territoire ainsi que des relais associatifs et dans les mairies.
Présentation de Pays Coeur d’Hérault
Le Coeur d’Hérault, un territoire attractif …
Le territoire regroupe trois communautés de communes (Vallée de l’Hérault, Clermontais, Lodévois et Larzac), le territoire du Pays Coeur d’Hérault représente un bassin de vie de près de 81 000 habitants situé à égale distance entre les agglomérations de Montpellier et de Béziers.
Outre les influences et dynamiques induites par ces proximités, il bénéficie d’une forte attractivité grâce à la présence de 2 autoroutes gratuites (A75/A750) et d’un cadre de vie préservée (Présence de 3 Grands sites « Saint Guilhem le Désert et Gorges de l’Hérault », « Vallée du Salagou et Cirque de Mourèze », « Cirque de Navacelles »). Une partie du territoire appartient au « Bien Unesco Causses et Cévennes », inscrit au patrimoine mondial en tant que paysage culturel de l’agropastoralisme.
En cela, le Coeur d’Hérault est aujourd’hui un territoire qui fait l’objet de nombreux développements touristiques, résidentiels ou économiques… À la dynamique démographique exceptionnelle…