Tooxme. Le TCS et une entreprise ont débuté la phase pilote. Les automobilistes sont rémunérés pour les places qu’ils mettent à disposition. Les trajets sont courts.
Le TCS et une entreprise vaudoise lancent un système de covoiturage payant pour des trajets courts dans l’arc lémanique. Les automobilistes sont rémunérés pour les places qu’ils mettent à disposition. Les passagers peuvent les contacter spontanément via une application mobile.
Les villes de Lausanne et de Genève sont particulièrement visées par la phase pilote qui a débuté jeudi, écrivent le Touring Club Suisse (TCS) et la jeune entreprise vaudoise Tooxme, qui a développé la plateforme éponyme. Cet instrument permet aux conducteurs et aux passagers d’entrer en contact en temps réel. L’automobiliste signale les places disponibles pour des trajets proches de son parcours initialement prévu. Il est rémunéré à hauteur d’un centime par kilomètre parcouru à vide. Lorsqu’il embarque un passager, il reçoit 45 centime par kilomètre pour un trajet court, alors que la personne véhiculée en débourse 99. Pour un trajet supérieur à 25 km, le tarif est plafonné à 24,99 francs.
Si aucun conducteur n’est disponible, la plateforme indique à l’utilisateur où se trouve la station de taxis la plus proche et quels sont les moyens de se rendre en transports publics à la destination souhaitée. L’entreprise empoche 54 centimes, qu’elle utilise en partie pour payer les automobilistes qui roulent à vide «afin de les stimuler à offrir leurs service», a indiqué le fondateur de Tooxme Taha Ben Mrad. Elle entend totaliser plusieurs milliers d’utilisateurs d’ici une année. Cet été, elle étendra cet outil au reste de la Suisse. Dans un deuxième temps, elle vise aussi l’étranger. Contrairement au covoiturage classique, la plateforme s’adresse aux personnes qui font des trajets à l’intérieur des villes ou entre des localités proches. Et les déplacements ne sont pas planifiés à l’avance: les réponses doivent arriver dans les cinq minutes. Ce système n’a pas pour objectif de concurrencer les taxis, qui sont disponibles jour et nuit, assure Moreno Volpi, porte-parole du TCS. Il pourrait même leur amener de nouveaux clients, puisqu’il redirige parfois les utilisateurs vers eux. Contrairement au taxi, Tooxme comporte une dimension sociale, ludique et économique, selon Taha Ben Mrad. Pour Sylvie Boillet, d’Allô Taxis à Lausanne, il s’agit bel et bien d’une concurrence. Mais aux heures de pointe, «cela ne dérangera personne», car les taxis n’arrivent pas à faire face à la demande.
Source : L’AGEFI