Disparition du terme « covoiturage »
La vie des mots, leur naissance, leur disparition, est révélatrice de mouvements très profonds au sein d’une société. Nous avons mesuré le nombre de fois où le terme « covoiturage » est cherché dans Google et l’avons comparé aux recherches faites sur le terme « Blablacar ».
Cette analyse montre que, autour du début octobre 2013, le nombre de recherches sur le terme « Blablacar » est devenu plus important que le nombre de recherche sur le terme « covoiturage ». Et depuis, l’écart s’est creusé de façon très nette.
La disparition du mot « covoiturage » au profit du mot « blablacar » montre que le covoiturage comme pratique commune, comme bien commun, est en passe de disparaître au profit d’un service économique nommé « blablacar ».
Les engagements de Mobicoop
Notre association, Covoiturage-libre.fr, puis notre structure coopérative Mobicoop.fr n’est pas « contre » Blablacar. Nous pensons que Blablacar a permis la démocratisation du covoiturage et l’en remercions. Néanmoins, nous souhaitons que le covoiturage reste un bien commun et nous continuerons à nous battre fortement en ce sens. Pour cela, il faut que dans notre langue même, si profondément liée à notre identité, le terme « covoiturage » continue de vivre et se renforce.
C’est pourquoi nous avons fait certains choix :
- Un service sans commission, gratuit, dont la plus grande valeur reste l’interaction entre les utilisateurs et utilisatrices. Déposez vos trajets sur notre plateforme pour continuer à la faire vivre !
- Un développement web en logiciel libre. Pour nous, il est primordial que cette technologie soit au bénéfice de tous, et non bien gardée pour en limiter la portée.
- La coopérative comme garantie d’une gouvernance ouverte et partagée. Vous avez tous la possibilité de devenir sociétaire de Mobicoop pour prendre le pouvoir ! Nous vous garantissons ainsi que jamais Mobicoop ne prendra une voie qui irait à l’encontre du bien commun. Si vous souhaitez prendre une part, pour prendre le pouvoir, c’est par ici.
Nous portons, collectivement, cette responsabilité.
Bastien Sibille, président de Mobicoop