Le covoiturage voit il son activité augmenter en période de grand froid?
Cette question est anodine, peut sembler idiote mais suscite réflexion. En effet, à première vue, personne ne se voit attendre son covoitureur sous la neige d’autant que la chaussée devenue glissante ou mal dégagée peut provoquer beaucoup de retard. Un conducteur peut néanmoins attendre son passager au chaud dans sa voiture mais combien de temps? Un passager peut attendre son conducteur au chaud à la maison mais à la seule condition que le conducteur passe chez lui car ce n’est pas le moment d’allonger le trajet du conducteur…
Bref tout tend à penser que le covoiturage est une activité saisonnière.
Dans les faits, cela ne se vérifie pas car le froid qui invite les usagers à assurer leur confort par un usage solo de la voiture est compensé par les usagers qui, soit ont des ennuis avec leur véhicule (démarrage difficile à froid, voiture accidentée à cause du verglas…) ou l’équipement de leur véhicule (défaut de pneus neige), soit réalisent à cette occasion l’aberration de l’autosolisme si le covoiturage est « techniquement » possible. En effet,
- le coût d’usage du véhicule est augmenté via l’investissement et la surconsommation dus aux pneus hiver
- le sentiment d’insécurité grandissant avec la dégradation des conditions météo incite à se faire conduire par un tiers de confiance plutôt que de conduire
- quitte à rester bloqué sur la route, autant être plusieurs dans la voiture, c’est plus rassurant et le temps passe plus vite. En plus les passagers du véhicule peuvent pousser la voiture qui patine…
A l’instar des pays nordiques en Europe ou au Canada, qui par exemple ne renoncent ni au covoiturage, ni au vélo à la moindre pluie, il n’y a pas de motif objectif qui justifie une baisse de la pratique du covoiturage en hiver, au contraire, cela devrait être l’occasion d’une prise de conscience plus forte en faveur du covoiturage.
Ainsi donc, si vous cherchez une bonne résolution pour 2011, elle est toute trouvée!