Les évolutions constatées au cours de la décennie 2000 dans les comportements de mobilité marquent une inflexion avec les tendances passées, tant dans le nombre de déplacements que dans l’utilisation des modes.–
Une érosion de la mobilité individuelle
Cette tendance cruciale mais peu commentée, pose la question de l’influence respective du libre arbitre des individus dans l’organisation de leurs activités et du poids des déterminants socio-économiques qui s’exercent sur la mobilité.–
La part modale de la voiture en recul
Dans la majorité des grandes agglomérations françaises, la part modale de la voiture est en recul, marquant ainsi pour la première fois une évolution des pratiques vers une mobilité plus durable. Et même si les ménages continuent de s’équiper en voitures, moins qu’avant toutefois, chaque voiture est utilisée un peu moins qu’auparavant.
Le taux d’occupation des véhicules qui reste redoutablement stable vient cependant nuancer cette évolution: le covoiturage, qui se développe pourtant dans certaines zones d’emplois, ne parvient pas encore à remettre en cause la toute puissance de l’autosolisme.–
Progression des modes de transport alternatif
La marche, les transports collectifs et le vélo progressent le plus souvent dans les grandes agglomérations même si l’usage du vélo reste encore faible dans nos villes.
La part modale de la marche est relativement homogène et se situe autour de 30% des déplacements. La part et la progression du vélo et des transports collectifs sont plus contrastées et les évolutions sont d’autant plus notables que les politiques locales de déplacements ont été volontaristes et inscrites dans la durée. Dans certaines agglomérations, les mesures mises en œuvre n’ont pas encore porté leurs fruits.
Dans les villes moyennes les tendances ne sont pas les mêmes, et la voiture est utilisée pour une part toujours plus importante des déplacements.–
Source : Transflash Hors-série, enquêtes déplacements