Mitfahrbänke sind klasse!Die Mitfahrerbänke - eine tolle Idee!
Publié par Landaufschwung Landkreis St. Wendel sur mardi 3 Janvier 2017
Cette vidéo présente la mise en place de bornes de covoiturage dans le canton Allemand de St. Wendel. Un système simple et spontané se rapprochant beaucoup de celui de l’auto-stop.
Bref historique de l’auto-stop:
Même si ces dernières années et avec l’émergence d’Internet, le concept du covoiturage a explosé, des propositions proches de l’auto-stop et de l’autopartage sont bien existantes et tentent de résister.
Pour rappel, la pratique de l’auto-stop s’est développée par effet de mode, dans les années 60-70.
Par la suite cette pratique a progressivement diminué avec l’augmentation du nombre de véhicules personnels.
Géographiquement, c’est d’abord en Europe que s’est répandu l’auto-stop. Mais rapidement les auto-stoppeurs furent plus nombreux en Amérique du Nord. Et ce notamment, du fait de la législation Européenne interdisant l’auto-stop et l’accès à de nombreuses voies (chaussées, bas-côtés,…) aux piétons.
A l’heure actuelle, que ce soit en Amérique du Nord, en Europe ou ailleurs, faire du stop ou recueillir des autostoppeurs n’est pas une solution de déplacement de premier plan. L’auto-stop ne concerne aujourd’hui qu’une poignée d’habitués et n’a pas su se faire adopter par le grand public.
L’auto-stop relancé via des systèmes de bornes de covoiturage:
Malgré tout, depuis une dizaine d’années on peut observer quelques tentatives de relance de l’auto-stop.
Pour organiser ce type de trajets il y a d’abord un besoin de sécurisation et d’identification des auto-stoppeurs.
Au début des années 2010, des initiatives citoyennes, des associations comme VAP (Belgique) et Rezo Pouce (France) mettent en place des solutions pour relancer l’auto-stop. Cela reste toujours difficile à mettre en oeuvre, il s’agit souvent de déplacements de dépannage lorsqu’on est isolé d’un réseau de transports en commun. Mais, ce système a l’avantage de ne pas avoir besoin d’une masse critique d’utilisateurs, de ne pas demander d’inscription et d’avoir des temps d’attente faibles: moins de 6 minutes.
Et c’est en Suisse que le premier dispositif sécurisé et automatisé s’est développé avec Carlos (“Sans voiture”) dès 2003. Cette formule de stop organisé ayant été lancée dans les environs de Berne, dans un secteur avec une offre de transports en commun pauvre. Le principe était simple: le stoppeur tapait sa destination, qui s’affichait sur la borne, il payait l’équivalent de 1,30€, il recevait un ticket qu’il n’avait plus qu’à transmettre au chauffeur s’arrêtant pour le prendre.
Forts de leur expérience, ils ont simplifié le processus avec l’outil Taxito (3 réseaux mis en place dans le Jura et en Suisse). En fonction depuis 2015, cette solution permet d’organiser des trajets en auto-stop grâce à son application et à des sms.
Depuis des initiatives comme Ecov ont repris ce modèle mais avec des coûts pour les bornes plus élevés, ce qui est évidemment bien moins avantageux.
Les nouvelles pratiques de l’auto-stop:
On constate alors que petit à petit, la pratique de l’auto-stop a évoluée et s’est transformé grâce aux acteurs de la mobilité.
Si à l’origine les trajets spontanés en auto-stop ne pouvaient pas être organisés au préalable, ce n’est plus du tout le cas actuellement.
Pour coller aux besoins des voyageurs et pour faciliter la mise en contact entre stoppeurs et conducteurs ont été lancés des systèmes de bornes de covoiturages et d’autopartage via des applications et/ou des sms.
Et si pour certains, la pratique du stop se fera toujours le pouce levé aux abords des routes, aujourd’hui, l’auto-stop peut s’organiser et se rapproche de plus en plus du fonctionnement du covoiturage et de l’autopartage.
En réalité, pour réussir à instaurer de véritables réseaux cela dépend de différents éléments: les objectifs, le territoire et sa géographie, l’offre de transport pré-existante, l’animation du dispositif et le budget lié aux objectifs.
Dire que la pratique de l’auto-stop a été complètement relancée ces dernières années est surement faux. Pourtant, il est indéniable que le “stop organisé”, imaginé à partir de bornes ou de stations de covoiturage, offre une proposition de transport différente et innovante.
En particulier dans des zones rurales, peu peuplées ou avec des solutions de transports limitées, où l’auto-stop peut-être une solution de mobilité idéale.