La radio Totem explique le projet Colocauto à Castelsarrasin.
« La coopérative basée à Castelsarrasin Mobicoop développe un projet permettant de partager un même véhicule pour plusieurs personnes, « ColocAuto ». Une phase test est en cours, déployée dans une dizaine de secteur ruraux uniquement, partout en France.
Un chiffre pour commencer : 95%. C’est selon l’ADEME la proportion durant laquelle un véhicule est stationné. Partant de ce constat, l’Agence de la transition écologique travaille dans l’optique de 2030, sur la transition écologique, et donc sur les changements de mobilité. L’une des pistes étudiées, c’est « l’auto-partage ». Le nom le définit bien, il s’agit de partager un même véhicule entre plusieurs personnes.
Ce concept existe déjà avec des flottes de véhicules dans des grandes villes, comme à Toulouse avec Citiz par exemple. Mais en zone rurale, la plus faible densité de population rend la tâche plus ardue. C’est là que le projet Colocauto prend tout son sens.
Ce système d’auto-partage entre particulier vise des groupes de personnes relativement restreints : 3 à 4 familles de voisins par exemple. Qui ne garderaient qu’une voiture par foyer, et partageraient ensuite un ou plusieurs véhicules, familial ou utilitaire etc…
Une application développée, une phase test en cours
Pour faire fonctionner tout cela, une application mobile a été développée en « open source » pour fluidifier la réservation du véhicule et permettre d’alléger le volet logistique.
Colocauto travaille également avec un assureur, la Macif pour proposer un produit d’assurance pour faciliter le partage.
Une phase test est déployée depuis le mois de mai, sur 12 sites partout en France, mais uniquement en zone rurale. Le bilan doit être dressé à l’automne, après 6 mois d’expérimentation. En fonction des résultats, le projet pourrait être développé. Dans tous les cas, un rapport avec l’ADEME sera publié sur l’auto-partage.
Le but de ce projet est multiple selon Milan Guérin, chargé de projet innovation chez MobiCoop, en charge de Colocauto : mutualiser les véhicules permet de faire des économies pour ceux qui y participent, réduire le nombre de voiture et donc les ressources nécessaires à leur fabrication.
Mais il y aussi le lien social, ou encore la question du report modal : à savoir passer de la voiture vers un autre mode de transport. D’après l’ADEME, l’autopartage permet l’adhésion aux politiques d’écomobilité.