vc_row]
En France, 40 % des ménages possèdent plusieurs véhicules : prendre sa voiture au quotidien est bien ancré dans nos habitudes de mobilité, notamment pour sa praticité. Pourtant, l’impact environnemental de la voiture est accablant. Il est peut-être temps de remettre en question le modèle de la voiture individuelle.
La voiture présente un bilan écologique désastreux
En France, le secteur des transports émet 1⁄3 des émissions de gaz à effet de serre (GES) soit le secteur le plus polluant. Parmi tous les moyens de locomotion, c’est la voiture qui présente l’impact le plus lourd avec 16 % des émissions de CO2 à elle seule !
Pourtant 70 % des trajets feraient moins de 5 kilomètres, alors que les trajets courts sont deux fois plus polluants que les trajets longs (arrêts fréquents et accélérations qui consomment et émettent plus).
On estime que ⅓ de la pollution française a ses activités quotidiennes dans un rayon de moins de 9 km de son domicile, l’équivalent de 30 minutes à vélo !
Construire plus de routes ne réduira pas le trafic, au contraire…
D’autre part, le modèle de la voiture individuelle a façonné le paysage urbain. Dans les villes, la voiture occupe la moitié de l’espace public. Pour faire face à l’engorgement de certains axes, on construit de nouvelles routes, des rocades etc. créant un appel d’air à toujours plus de voitures. Un vrai paradoxe. L’exemple le plus marquant est la Katy Freeway, une autoroute dotée de 26 voies au Texas. Malgré son statut d’autoroute la plus large du monde, elle n’échappe pas aux bouchons. Agrandir le réseau routier revient à inciter les gens à plus utiliser leur voiture. Cet étalement urbain est à l’origine d’une bétonisation intense de certains espaces naturels avec les conséquences que nous connaissons sur la biodiversité.
L’impact de la voiture sur notre santé
Outre les émissions de CO2, il faut ajouter à la pollution des voitures les particules fines. L’air que nous respirons est pollué par ces particules fines émises par les voitures. La pollution de l’air est considérée comme la troisième cause de mort prématurée en France, après le tabac et l’alcool. En effet, ce sont 50 000 personnes qui meurent chaque année en France à cause de la pollution de l’air.
D’autre part, le transport routier est responsable de 80 % des nuisances sonores émises dans l’environnement. Ce bruit constant gène à la fois la faune mais aussi les humains. Le bruit nuit gravement à la santé : troubles de l’attention et de l’audition, troubles du sommeil, hypertension, risque de crises cardiaques… Les populations urbaines sont les plus touchées, d’après l’ANSES 40 % de la population française est soumise à un niveau de bruit supérieur à 55 décibels et le trafic routier en est la principale raison.
Combien coûte un véhicule par an ?
Posséder une voiture comporte de nombreux coûts : essence, place de parking, assurance, entretien… On estime à 6 000 € le coût annuel d’une voiture, soit 10 % du budget des ménages. Un budget qui ne cesse de grimper, par l’inflation et l’arrivée de voitures SUV toujours plus grosses et technologiques.
Mais la voiture a également un coût pour la collectivité puisque l’entretien du réseau routier représente 12 milliards d’euros par an, soit 9 % du budget des collectivités territoriales ! En 2030, on estime que les embouteillages représenteront un coût de 22 milliards par an en France : retards, carburant gaspillé, coûts pour les transporteurs routiers….
A quand une étude sérieuse sur l’impact des véhicules individuels sur le climat. Par sérieuse j’entends :
– Par carburant, essence, gazole, électrique, mixte…
– De la construction à la destruction…
– Par usage : Actifs, représentant, retraités…
Merci pour votre suivi.