Constructeurs, équipementiers, opérateurs des télécoms ou du web, tous veulent prendre place dans l’automobile connectée de demain.
Au mondial de l’automobile de Paris 2014, tous les constructeurs ont présenté leur système de communication intégré (Renault R-Link, Ford Sync, Peugeot Mirror Screen, Toyota x-Touch, Fiat Blue & Me, Jaguar InControl, BMW ConnectedDrive , etc.). De toute évidence, l’automobile connectée est déjà une réalité.
Selon le cabinet Roland Berger, 17 % des véhicules vendus en 2013 étaient ‘connectés’. Il estime qu’ils seront 35 % en 2015 et 67 % en 2018. Mais les constructeurs ne sont pas seuls à vouloir leur place dans l’habitacle : Toute une cohorte hétéroclite de fournisseurs de services (de l’opérateur télécom à l’assureur) essaie d’y positionner ses applications. Quelques exemples :
- Orange Drive
- Akka Technologies (Link&Go)
- Axa Drive
Début de standardisation poussé par Google
Face à ce foisonnement d’offre caractéristique des marchés émergents, on voit commencer à se former les premiers regroupements et les premières tentatives de standardisation nécessaires à la constitution d’une offre globale. Et l’initiative n’est pas venue des constructeurs automobiles, mais du géant du web Google. En janvier 2014, il annonce la création de l’Open Automotive Alliance (OAA) regroupant 24 constructeurs et 16 partenaires technologiques de tous horizons autour de son système d’exploitation Android.
Pas si étonnant quand on estime, comme le cabinet Morgan Stanley, que les applications (utilitaires et jeux) vont représenter 20 % de la valeur ajoutée d’un véhicule dans le futur.
C’est une bonne nouvelle pour la démocratisation du covoiturage en temps réel : Jamais il n’aura été aussi facile pour un conducteur d’accéder à son application de covoiturage préférée. De plus, les développeurs vont pouvoir mettre à profit leur expertise Android (acquise sur smartphone et tablette) dans ce nouveau contexte d’utilisation, minimisant ainsi les problèmes de transition technologique.
L’étape suivante : le véhicule autonome
Mais à quoi peut bien servir toute cette débauche de service si je suis occupé à conduire ? C’est l’étape suivante : Les véhicules autonomes. Et la perspective n’est pas si lointaine si l’on considère que Daimler envisage de commercialiser sa première voiture autonome en 2020.
On retrouve à nouveau Google en piste avec sa ‘Self Driving Car’, mais aussi la plupart des grands constructeurs avec des prototypes fonctionnels (Toyota, par exemple, avec une voiture capable de conduire seule sur autoroute, ou encore Volvo avec son concept de ‘train d’automobiles’).
Et l’enjeu est colossal : Les gains potentiels en consommation d’énergie, en sécurité et en productivité pourraient s’élever à 1300 milliards de dollars pour les États-Unis selon le cabinet Morgan Stanley.
Même si la barrière technologique semble avoir été franchie, les verrous légaux et psychologiques sont encore nombreux (particulièrement en matière de responsabilité en cas d’accident). Malgré tout, quatre états américains ont d’ores et déjà autorisé la circulation de voitures autonomes sur leur territoire.
La prochaine révolution automobile est en route…
Source : Site de l’Expansion