La FEDUCO, fédération du covoiturage, regroupe quasiment l’ensemble des acteurs français de la thématique. Covivo en fait d’ailleurs partie. Cette dernière s’est donnée plusieurs axes de travail dont une réflexion sur la définition légale du covoiturage, l’intégration de ce mode de déplacement dans les calculateurs multimodaux et une réflexion sur une participation de l’employeur au titre que la prime transport. A la demande de l’état, la FEDUCO a par ailleurs été missionnée pour établir la cartographie des aires de covoiturage.
Suite au constat de l’impossibilité d’échanger des annonces entre deux territoires voisins équipés par des opérateurs différents, entravant de fait le développement de la pratique du covoiturage, la FEDUCO a travaillé sur un standard – RDEX – qui permet la mutualisation des données et une mise en relation plus large des utilisateurs, à travers un langage commun entre plusieurs opérateurs. C’est un protocole décentralisé, ouvert, mais à améliorer pour prendre en compte certains points notamment relatifs aux calculateurs multimodaux.
Plus généralement, le covoiturage doit être pensé comme un maillon de la chaîne de mobilité. Selon IPSOS, les covoitureurs utilisent plus les transports en commun que les autres, il ne s’agit pas d’opposer des modes mais de les compléter. Pour développer son usage, il faut continuer à penser multi-canal et multi-modal, intégrer un service de mobilité global et le faire vivre. Il ne faut pas se contenter de le faire connaître, l’animation est primordiale. Certaines collectivités sont plus volontaristes que d’autres à ce sujet. Le succès de leur site en dépend.
Source : Olivier Demaegdt, Directeur Général d’Ecolutis