Comment nous déplacerons-nous demaine? A l’ENIM, hier soir, les conferenciers ont apporté des éléments de réponse autour du cooviturage. Et d’un concept simple : la fin d’un véhicule par personne.
Au départ, c’était une conférence guidée. Elle est organisée par deux anciens élèves de l’ENIM (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz), qui ont créé leur propre société, Covivo, spécialisée en conseils et solutions en mobilité partagée. Et cela tombe bien, l’intitulé de cette conférence est « la mobilité du futur ». Matthieu Jacquot et Marc Grojean, les deux jeunes managers, proposent un système complet de covoiturage. Passage en revue des idées échangées. | |
Le système Covivo est basé sur le GPS. Vous entrez votre position sur votre portable, vous vous connectez au réseau et le système vous fait rejoindre le conducteur le plus proche, le tout dans un délai relativement court. « Les systèmes actuels de covoiturage ne sont pas assez flexibles. Et les gens ont peur d’entrer en contact les uns avec les autres. Nous, nous jouons la sécurité en notant les conducteurs, leur confiance, leurs sympathie, leur ponctualité », Marc Grojean. | |
Au troisième étage de l’ENIM, le roulement de l’A31, toute proche, s’invite par les fenêtres de l’amphithéâtre. « Ce que nous entendons dehors, c’est la révolution des années 1960. Et ça continue malgré nos discours ! La prochaine révolution, c’est la révolution verte : assez roulé, on réfléchit ! Mais, c’est difficile de changer les mentalités. Pour ôter une place de stationnement, c’est un combat », René Darbois, adjoint au maire. | |
« Notre pari, c’est celui du service autant que de la technique. On se focalise sur les moteurs, pour réduire les polluants. Mais pratiquer le covoiturage, c’est diviser par deux les émissions », argumente Matthieu Jacquot. | |
« Il est difficile de concilier la mobilité durable et la mobilité au quotidien. Il y a une dépendance à l’automobile. Entre le France et le Luxembourg, 88% des frontaliers viennent en voiture. Aujourd’hui, un aller-retour leur prend en moyenne 1h30 pour 90km, ce qui équivaut aux temps de trjats des Transiliens », Philippe Gerber, géographe. Et ces deux tendances (durée et conduite individuelle) sont en hausse. | |
« Les problèmes liés au covoiturage sont le partage des frais, la taille critique nécessaire [d’un bassin de vie ou d’emploi, pour trouver assez de volontaire] et la mise en commun des offres », Philippe Canalda, universitaire. | |
« Aujourd’hui, 90% des transports en voiture se font sur une distance inférieurs à 7,8km. La mobilité, c’est celle de l’individu et non celle du véhicule, le covoiturage actuel, basé sur une association ou une société, ça ne marche pas. En Italie, le covoiturage est public, il fonctionne », du même Philippe Canalda. Retour à la marche à pied ? « Aujourd’hui, il faut des aides à la navigation pour ceux qui veulent de déplacer à pied ou à vélo, car, pour eux, la ville est dangereuse. » Le pédibus, transport collectif d’avenir. | |
« Il faut une relecture de l’architecture urbaine autour des espaces gare. Les transports en commun font redécouvrir la ville », de Paul Maurand, architecte. | |
Revisiter les modes de gouvernance en matière de mobilité, Olivier Jacquin | |
Oser l’innovation, Claudine Guidat | |
Garantir la mobilité en zone rurale, Olivier Jacquin |